Mercosur : comment la clause de sauvegarde s’est retournée contre la Commission européenne

« Cet accord est équilibré pour le secteur agroalimentaire de l’UE », a promis Christophe Hansen le 3 septembre. Le commissaire européen à l’agriculture s’est exprimé quelques heures après l’adoption par la Commission européenne du projet d’accord commercial avec le Mercosur. Une étape importante, qui ouvre la voie au processus de ratification. Pour faire face à la « minorité de blocage » et aux eurodéputés opposés à l’accord, Ursula von der Leyen a peaufiné sa stratégie et promis des « clauses de sauvegarde renforcées ».

La Commission européenne devrait présenter très prochainement sa proposition de ratification de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur. De nombreuses sources s’attendent à une « scission » du texte. Ursula von der Leyen ouvrira ainsi un processus long de plusieurs mois à l’issue encore incertaine. Alors que la France tente de constituer une « minorité de blocage », le Parlement européen se déchire en fonction de dynamiques nationales. Contexte vous propose une infographie pour visualiser l’équilibre des forces au sein de la bulle européenne.

Le 6 décembre, Ursula von der Leyen a annoncé depuis l’Uruguay la conclusion des négociations concernant l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, commencées il y a plus de vingt ans. Alors que les voix opposées à ce texte ont été particulièrement fortes ces dernières semaines à Bruxelles et ailleurs en Europe, l’exécutif européen s’est montré confiant. Selon lui, les modifications négociées depuis 2019 ont répondu aux inquiétudes et devraient permettre de convaincre les parties prenantes encore opposées à la ratification « en l’état ».