Nommé dès le 9 septembre, date de la démission officielle de François Bayrou, le nouveau locataire de Matignon peut s’appuyer sur un cercle solide de fidèles, de collaborateurs et d’élus locaux, qui ne demande qu’à s’élargir.

Visionnez le replay de notre Contexte Live consacré à la dernière session de négociations sur le traité plastiques, qui s’est tenue à Genève, en Suisse, au début du mois d’août. Un échange avec notre journaliste Environnement qui s’est rendue sur place.

L’Union européenne s’est fixé un objectif : protéger les mineurs en ligne. Le secteur du jeu vidéo est directement visé. Il n’a jamais été autant mentionné par les eurodéputés et commissaires que ces derniers mois, alors qu’il avait échappé à la grande vague de régulation du dernier mandat. En formation serrée, ses lobbys comptent leurs alliés.

Le 23 septembre, les ministères (écologie, santé, agriculture) ont présenté les arbitrages au sujet de l’arrêté qui définira les captages « sensibles », sans fermer la porte à quelques évolutions. Ils optent notamment pour une responsabilité des collectivités, et non des préfets comme le souhaitent toutes les parties prenantes. La FNSEA est sur la défensive.

Crédit d’impôt pour l’emploi à domicile, abattement de 10 % pour les retraités, pacte Dutreil : le rapporteur général du budget de l’Assemblée propose de réaliser plus de 3 milliards d’euros d’économies en s’attaquant aux niches fiscales les plus coûteuses.

Le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, a suspendu le 24 septembre l’arrêté tant décrié par la profession officinale. Les discussions avec le gouvernement, qui stagnaient sous François Bayrou, ont finalement abouti, en moins de vingt-quatre heures, sous la pression des parlementaires et des Républicains. Récit.

Selon nos informations, Sébastien Lecornu serait prêt à enfin publier le décret de la troisième programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), attendu depuis des mois par les filières. Matignon a pour cela élaboré un scénario RN-compatible qui implique la réévaluation du soutien public aux énergies renouvelables et, le temps que cela soit fait, l’imposition d’un moratoire sur le solaire et l’éolien terrestre. L’exécutif cherche encore la ou les personnes qualifiées pour mener cette mission.

Tandis que commencent les travaux sur le volet tarifaire de l’accord commercial UE-États-Unis, le sort réservé aux engagements non tarifaires – ceux portant sur le devoir de vigilance, le reporting durable et la déforestation, notamment – reste un mystère. Certains, confortés dans leur position par le nouveau coup porté au règlement déforestation, y voient une menace sérieuse. D’autres, un simple pastiche des règlements omnibus. Tous déplorent les méthodes de la Commission.

Le besoin de muscler la vision stratégique et politique, la nécessité de répondre aux défis de la transition écologique et du numérique, et les attentes sur les enjeux de financement, poussent l’administration des transports à procéder à sa deuxième réorganisation en trois ans. Un chantier délicat, d’autant qu’il est mené sous la contrainte de la réduction des effectifs.

Bis repetita. La Commission a déclaré, le 23 septembre, souhaiter reporter d’un an l’entrée en application de cette législation, censée être effective en janvier 2026. Les raisons techniques invoquées pour justifier ce report ont du mal à convaincre la gauche et Renew. En effet, la Commission s’est engagée, dans l’accord signé un mois plus tôt avec les États-Unis, à « prendre en compte les préoccupations » des exportateurs américains.

Alors que les ministres valsent à un rythme soutenu et que le mandat de député ne tient qu’à un fil, le vivier des élus est-il vraiment toujours prisé par les cabinets d’affaires publiques à la recherche de forces vives ? Bien plus que le carnet d’adresses, les pros du lobbying valorisent l’expérience et la technicité de ces acteurs politiques. Mais ils s’inquiètent aussi de leur côté « diva » et de leur méconnaissance du monde de l’entreprise.

Dans un rapport que Contexte publie, la Cour des comptes s’inquiète de la trajectoire d’endettement d’EDF et de la détérioration de ses flux de trésorerie, insuffisants au regard des investissements colossaux que le groupe devra réaliser dans les quinze prochaines années. Pour redresser la situation, les magistrats appellent à consolider le modèle de financement de l’entreprise et à définir une répartition claire de l’effort entre l’État, EDF et les consommateurs.